Ce matin, la mer scintillait au réveil.

Puis la journée a passé si vite! Travaillé. Sous les oliviers, sur le côté de la maison où nous avons installé notre nouveau bureau-salle à manger, pour nous protéger du fou de voisin allemand qui s’est mis en tête de nous rendre la vie impossible en mettant de la variété allemande à plein tube, mais vraiment si fort qu’on ne peut plus se parler normalement si on veut s’entendre. Cela fait trois jours que ça dure, c’est de pire en pire. Que faire? Lui parler est inutile. Alors, plonger son lecteur de CD dans l’eau? Lui hurler dessus? Lui casser un bâton sur la tête? Mettre des hymnes grecs encore plus fort? Ou peut-être du Stockhausen?

Il a fait gris, froid, le vent s’est mis à souffler. Puis il s’est mis à pleuvoir, un peu, mais assez pour rentrer dans le studio afin de travailler à l’abri, et pour décrocher le hamac et le linge qui séchait sur le fil

Après avoir bien travaillé, et malgré le temps maussade, nous sommes descendus à Potistika, il y avait des vagues, il faisait frais mais j’ai plongé dans la mer, qui lave des pleurs, et nous sommes remontés de très bonne humeur, ça fait du bien de bouger après une journée d’ordinateur. Le voisin s’était calmé, il a reçu des visites, et s’il veut pouvoir bavarder avec elles, il est bien obligé d’éteindre son foutu appareil audio.

Il finira bien par se lasser – pour l’instant, il semble qu’il n’a que deux CD…