Miran Kourounlian

Le 1er septembre, 15 jours après notre arrivée, nous sommes allés chercher notre voiture de location à Volos.

Le bus pour Volos part de Xinovrisi à 8h15 tous les jours de la semaine. Vicky nous dépose à l’arrêt du bus, dans la lumière et le calme du matin. Il y a deux bancs pour les voyageurs, un au soleil, l’autre à l’ombre, qui tournent le dos à l’infini de la mer et donnent sur le cimetière. C’est un endroit paisible pour attendre, peu de bruits, pas une voiture qui passe, la « lune des enfants » se lève entre deux cyprès.

En une heure de lacets innombrables – plus d’une centaine! – nous descendons vers Volos à travers champs et le long de plusieurs villages accrochés aux collines qui descendent vers le golfe.

La ville s’est étendue jusqu’aux villages voisins, en un quadrillage presque parfait, parallèle aux quais qui donnent sur le golfe pagasitique – du nom de l’ancienne ville de Pagases, sur laquelle Volos serait construite. C’est de là que Jason et les Argonautes seraient partis à la conquête de la toison d’or… C’est là aussi qu’est né le peintre Giorgio de Chirico, et on retrouve la lumière particulière de Volos dans certains de ses tableaux. A part ça, la ville, n’est pas belle, mais les quais sur le port sont bien vivants, malgré la la crise qui a fermé plus d’un magasin, et qui se ressent bien plus ici qu’au village. Nous faisons quelques courses, Armand s’achète de nouvelles lunettes, et je trouve du pasterma Miran pour Armand – du vrai pasterma arménien fabriqué en Grèce, son préféré.

Vers une heure, les rues se vident, les magasins ferment, la chaleur devient étouffante. Nous récupérons la voiture et nous réfugions sous la fraîcheur des parasols de notre cher Kyklos, notre adresse préférée à Volos, loin du port, dans une rue piétonne et cyclable.

Ouzeri Kyklos

En attendant les mézés, nous lisons, sur l’emballage du pastourma, l’histoire de l’entreprise: « 1922. Tout a commencé à partir du talent, de la passion et de l’art de Miran Kourounlian, le fondateur et l’inspirateur de notre entreprise. Le natif de Césarée de Cappadoce erre dès 1915 vers Constantinople, puis de là vers Chios, puis vers le Pirée pour finalement s’établir à Palia Kokkinia (un quartier du Pirée). »

Césarée, la ville natale du grand-père d’Armand…

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