Samedi 20 septembre.
Hier soir, j’avais décidé d’aller au marché à nouveau avec mon appareil photo, parce que samedi passé, j’ai vu de très beaux stands. Une femme, la peau tannée, toute ridée, vendait des articles en bois, fabriqués en Grèce : planches, passoires à farine, spatules, et autres ustensiles dont j’ignore l’utilité, et des cloches ! Des cloches à chèvres ou moutons, toutes droites, assez fines, jolies, très différentes des cloches à vaches suisses. Ensuite, il y avait un jeune homme qui vendait des fromages entiers, des Kayseri. C’est un fromage de chèvre délicieux fondu, avec un peu de poivre. Alignés sur une étagère dans son camion, ils faisaient envie et j’aurais aimé en acheter un entier ! Juste à côté, sous un petit parasol, une vieille dame, cheveux blanc bouclés impeccablement coiffés, était assise sur un fauteuil de plage devant une petite table de camping. Sur la table, une nappe blanche, et sur la nappe, des bijoux de pacotille, joliment présentés. En face, le vieux monsieur qui vend habituellement sur le bord de la rue qui mène à la place centrale du village : figues, tomates, courgettes et aubergines de son jardin dans des caisses en bois, olives au poids vendues dans un sac en plastic et huile d’olives dans des bouteilles d’eau en PET. Un peu en retrait, à l’ombre d’un arbre ,il y avait aussi un homme très bronzé, avec des longs cheveux noirs, de la barbe, des yeux pétillants, devant une longue table sur tréteaux, et des piles de planches, spatules et bols en bois d’olivier. Tous ces objets sentaient délicieusement bon, et il les « finissait » avec une pâte noire et souple, directement appliquée avec ses doigts. Je lui ai demandé ce que c’était, et il m’a répondu « propolis » en souriant. Je n’ai pas pu résister, j’ai acheté une planche. Suivant la taille, les prix montaient d’un euro. Les plus petites coûtent 5€, et les plus chères, très grandes, 20€. J’en ai choisi une à 8€, de la taille d’un cake.
Mais je ne suis pas allée au marché ce matin…