Tout un été

Je garde un souvenir flou de notre départ pour la Grèce en voiture, fin mai. Au bonheur du départ se mêle toujours la tristesse du départ – quitter celles et ceux qu’on aime est toujours difficile… Pourtant, nous avons profité de chaque instant du voyage vers notre autre maison, loin de la famille, loin des amis de Bevaix, mais proche quand même parce que nous partageons notre route et nos joies: un champs de coquelicots en Lombardie, rectangle rouge vif dans dans un océan de verdure printanière; Reggio Emilia, notre halte italienne, avec sa vieille ville si belle, ses places qui invitent au farniente; les collines douces des Marches, un peu avant Ancône, qui dévalent jusqu’à la mer, plus verte que bleue; l’hôtel si joli au-dessus de la ville, et le délicieux repas en arrivant, le soir; la balade dans Ancône, jamais visitée auparavant, en attendant le bateau; la traversée, dans une cabine de luxe, cadeau impromptu d’un jeune employé que nous ne pourrons jamais remercier! Le débarquement à Igoumenitsa, dans le nouveau port, sobre, aéré, dont la  sortie donne directement sur la route, toute neuve elle aussi, qui s’élance à travers les collines d’oliviers et de chênes verts, de broussailles et de genêts en fleurs, si intensément jaune soleil. L’arrivée à Potistika, la plage déserte, la joie des retrouvailles avec la mer.

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Reggio Emilia
Reggio Emilia
Ancona
Premier soir, arrivée. Notre plage.

Juin et juillet sont passés vite, si vite! Et pourtant, j’ai trouvé le temps et même le calme, de tourner des bols sur mon tour de potier installé sur la terrasse du haut, à l’abri d’un arbre, atelier de plein air improvisé. Certains matins, j’ai rejoins Armand et Kostas qui rentraient de la pêche, parfois seule, parfois avec Vicky, certains soir, je suis descendue à la plage, déserte à nouveau, pour un bain rafraîchissant et revigorant, pour contempler la mer et les couleurs qui s’estompent, s’adoucissant d’abord pour disparaître ensuite complètement. Et quelle chance d’avoir eu les visites de Carole, Sassoun, puis Claire, de partager de beaux moments, des discussions, des rires! Et les petits-déjeuners sur la terrasse qui donne sur la mer et Skiathos, ces repas sous les oliviers entre amis, les soirées chez Carlas, ou au village chez Leonidas, l’éclipse de lune chez les Christidis, les soirées dans le hamac sous le ciel étoilé, à guetter les étoiles filantes…

Déjà la départ – Ktel Volos

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Comment peut-on se laisser aller à un tel stress, à en oublier les beautés de la vie, dans un tel environnement? Comment peut-on oublier de respirer alors que la mer rythme nos nuits, que les cigales et les grillons chantent à tue-tête, que le soleil nous réchauffe, qu’un petit souffle nous berce et que les nuits sont paisibles?

 

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