Le 5 au soir, nous sommes restés chez nous, à suivre sur Internet les résultats, à contempler le ciel, étoilé ce soir-là, avant que la lune, rouge, ne se lève à l’horizon, puis illumine le ciel entier de sa lumière claire. Nous avons ri et pleuré à l’annonce du résultat, et bu à la santé de la Grèce, de ses habitants, et de la solidarité.
Pendant quelques jours, dans les yeux de celles et ceux qui ont voté NON, un sourire heureux, et le ciel, bleu immuable. Et puis le vent est revenu, les nuages sont arrivés du nord, et les inquiétudes sont revenues. Difficile de tout oublier, même en vacances! Mais du coup, nous sommes encore plus conscients de notre chance, et nous profitons de chaque instant : un sourire, la vue sur Komo, le ruissellement des vagues sur les galets de la plage, le ciel changeant, les insectes bizarres qui se posent sur les fleurs, le chant intense des cigales, le parfum du jasmin à la tombée du jour, une assiette pleine de bonnes choses préparées avec amour.