30 août, le temps a commencé à changer. Nuages gris, mer agitée, un peu de fraîcheur après les belles journées immobiles sous la chaleur. Nous sommes descendus sur la plage pour humer l’air, sentir les embruns sur la peau, marcher dans l’écume et les vagues. Moi qui adore la douceur de la plage les jours de bonasse, je l’aime aussi plus sombre, vivifiante, transformée par les vagues qui se fracassent contre les rochers, déserte, sauvage.
Ce matin, avant que le vent ne se lève et alors que je rêvassais dans le hamac, j’ai entendu un très léger bruit. Sans bouger, j’ai tourné mes yeux en direction de ce froissement, et j’ai vu, à deux mètres à peine de moi, pour la première fois de ma vie… une huppe ! Elle avançait en hochant de la tête, sa huppe déployée, dans l’herbe…