Voilà des années que nous sommes ici en été, un peu au printemps, un peu en automne… Et nous voulions connaître Potistika en hiver. Surtout Armand – mais moi aussi, de la même manière que j’aimerais connaître Venise en hiver… Bizarrement, Facebook n’y est pas pour rien, car les photos postées par Vicky nous ont donné encore plus envie de sentir la caresse du soleil pâle, le vent froid souffler, le sable se durcir sous les vagues glacées, de voir le bleu profond de la mer Egée, les brumes du matin, de vivre le silence des courtes journées d’hiver.
Et nous voilà ici! C’est à peine croyable, un peu de temps volé au temps trop court de nos journées bien remplies. Nous sommes partis en catastrophe mardi matin 2 janvier, une course contre la montre, sortis trop tard de la maison, car nous n’avons pas vu le temps de cette très brève matinée passer. J’avais l’impression, en train de tirer ma valise sur le sol inégal, de courir comme dans les cauchemars dans lesquels on n’arrive pas à bouger… Heureusement, et nos jambes, et nos cœurs ont supporté cet effort, et après quelques minutes à bout de souffle, nous avons pu retrouver nos esprits, affolés un instant par la peur de rater le train.
A Athènes, il faisait beau et doux, nous avons ri de ce plaisir: marcher dans le soleil sans veste, même dans le parking de l’aéroport, bordé de romarin, beau à nos yeux émerveillés de cette chaleur! C’est dire…
Après un trajet de 4 heures et demie en 4×4 sommaire aux suspensions quasi inexistantes, nous sommes arrivés à Volos. Athènes, c’est encore l’étranger. Volos, c’est devenu un peu notre ville, comme Neuchâtel pour Bevaix. Et surprise magnifique, c’est Vicky et Kostas qui nous attendaient à l’arrêt des bus, pour nous amener chez Lazaros et Olympia, où nous avons mangé un souper « local »: poissons à peine sortis de l’eau par Kostas et Lazaros, salade et légumes du jardin, tout était frais à croquer dans une chaleureuse ambiance et des rires.
Le lendemain, après la séance dentiste, quelques courses et un repas rapide dans une ouzeri nouvellement découverte (mais qui n’arrive pas à rivaliser avec Kyklos ou MeZen), nous avons roulé dans le soleil de fin d’après-midi jusqu’à Potistika.
Une lumière dorée, les yeux pleins de bleu à nouveau, l’air vif, quelle joie! Trop fatigués pour un plongeon, nous ne sommes pas restés longtemps et avons rejoins notre nouveau studio d’hiver, chez Monica et Dimitri, avec une vue étourdissante sur la mer, les collines, Potistika. Depuis notre lit, nous voyons la mer et le ciel, depuis notre bureau aussi, et depuis la table à manger aussi!
Magnifiques photos, ahh la douceur dans l’hiver fait très très envie…..profitez bien chers amis, je vous embrasse fort et vous aime