Ce matin, c’est le soleil qui nous réveille. Quel délice! Il y a du vent encore, la mer gronde, des nuages passent dans le ciel, il fait encore trop froid pour déjeuner sur la terrasse. Mais le soleil brille entre les nuages. Le matin, nous travaillons, à midi nous mangeons sur la terrasse et l’après-midi je descends à Potistika. L’air embaume. Le jasmin qui grimpe sur le pilier de la véranda, les magnolias géants dans la montée vers le portail, les roses parfumées sur la terrasse du haut, le tilleul d’Athanas et Maria dont les branches se penchent la route, les genêts dans le tournant, là où les chiens aboient chaque fois que nous passons. Senteurs délicieuses, effluves changeants, tous ces parfums se succèdent et se mélangent. Je marche d’un bon pas, je contemple toute la plage, vide, je plonge dans la mer Egée, sans un frisson après plus d’un mois de douches froides tous les matins.