Le marché du samedi

Samedi 30 août

Ce matin, courses à Argalasti, le chef-lieu de la région. Le samedi matin, il y a marché, donc beaucoup de monde. Des touristes, allemands, autrichiens, anglais, français, roumains et bulgares principalement, et puis les gens du village qui en profitent aussi pour acheter des chaussures, des ustensiles de cuisine, des habits…

Mon coin préféré, c’est celui des soutiens-gorges. Je me demande toujours comment on peut acheter cet habit barbare sans l’essayer ?

J’achète une paire de ciseaux et des flaps, une copie des célèbres Havaianas, mais en pur plastique et pour 3 euros, avec une copie du logo jaune et vert. Le plupart des objets qu’on trouve dans ce marché viennent de Chine et sont vendus par des immigrés des pays de l’est ou d’Afrique. Alors entre les touristes ou les grecs et les vendeurs, c’est souvent par gestes qu’il faut s’entendre. Les prix sont affichés en grand, la marchandise est proposée sur de grandes planches posées sur des tréteaux, ou suspendue aux montants des tentes qui abritent les étals.

Il y a même un coin « bio » tenu par des familles allemandes qui habitent ici depuis des décennies, on y trouve huile, olives, vinaigres, miel, confitures, œufs, quelques fruits et légumes pas toujours très appétissants, à des prix très continentaux. J’achète des oeufs, présentés dans une grande corbeille avec la mention « oeufs du jour », et vendus dans un cornet en papier kraft, à l’ancienne.

Mais nous faisons la plupart de nos courses comme à l’accoutumée, chez notre « Manavis » Kristos et son fils Athanas, où nous trouvons du raisin de la région, et qui nous offre un concombre de son jardin.

Nous passons ensuite à la boulangerie. Il faut faire la queue, qui s’allonge jusque sur la terrasse. Le magasin est plein de gâteaux grecs, de différents « Simmit », biscuits salés au sésame, de pâtisseries énormes, de biscuits et de pains de différentes formes et taille, et de jeunes filles rieuses qui servent. Elles ont remplacé l’ancienne propriétaire probablement partie à la retraite, et qui faisait toujours la tête. Le défi, c’était de la faire sourire. Armand y parvenait assez bien, la charmant de quelque blague ou compliment, la regardant bien dans les yeux jusqu’à lui arracher un petit sourire discret.

 

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