« Il était bien joli ce chemin de Provence. Il se promenait entre deux murailles de pierres cuites par le soleil, au bord desquelles se penchaient vers nous de larges feuilles de figuier, des buissons de clémentines, et des oliviers centenaires. »
Les photos permettent de partager tout ce que nos yeux voient – ou du moins,un reflet, figé mais qui fait néanmoins rêver et permet d’imaginer ensuite le paysage en mouvement, les vagues qui se brisent sur le sable, le vent qui fait plier les branches d’oliviers et les brins d’herbe. Et les photos, même incomplètes, nous permettent de reconstruire les souvenirs : ce qui est sur la photo mais surtout ce qui était tout autour, les paroles et les chansons, les plats dégustés, les regards échangés, nos attentes de l’époque, les déceptions ou les joies, tout un monde qui revit dans notre souvenir, ou avec ceux qui ont partagé ces moments. Mais l’odeur salée et humide du bord de mer, celle chaude et épicée de la colline, la joie, la tristesse, le son d’une voix, les sifflements du vent, le silence d’une après-midi lourde de chaleur immobile?
Alors, pour partager, nous restent les mots. Ceux des poètes, des romanciers, et ceux, malhabiles, que nous partageons avec nos proches. Dans le film Il Postino, le facteur enregistrait tout les sons de son village, de son monde. Et le soir, sur la plage, il disait pour Pablo Neruda, dans le silence de la nuit, au micro: la notte stellata…
Coucou, Nous partons demain pour la Provence. Et la bas, contrairement à vous, l’accès à Internet y est difficile, car François qui ne lésine habituellement pas à la dépense, refuse d’installer un modem dans sa maison. C’est trop cher, probablement !!! Alors nous allons de temps à autre dans des endroits équipés, mais c’est aléatoire. Donc nous lirons si possible vos messages que nous aimons beaucoup mais ne vous étonnez pas s’il n’y a pas de réaction de notre part. En cas d’urgence, envoyez nous des SMS, ça marche en général. Gros bisous. Pap***