Mardi 26 août
Le vrai luxe des vacances, c’est la légèreté: peu de choses et beaucoup d’espace et de temps. Peu d’habits, peu d’obligations, peu d’horaires, des repas simples. Le ciel et à la mer tout entiers à contempler. Le temps de ranger notre seule pièce – cela prend quelques minutes – de disposer des fruits dans une assiette. Et beaucoup de rêveries, beaucoup de lecture, beaucoup de promenades.
Promenades sur la plage, à sentir le sable et les galets frotter sous les pieds, se laisser flotter dans la mer et contempler le ciel, avec de temps en temps des gouttes d’eau salée sur la figure. Promenade sur les sentiers qui mènent à la mer, le ravissement de retrouver les mêmes pierres, les mêmes herbes, les mêmes arbres sur le chemin.
Cela m’a toujours étonnée, cette différence entre celles et ceux qui découvrent de nouveaux horizons chaque fois que l’occasion leur en est donnée, et celles et ceux qui retournent, tel un pèlerinage presque, au même endroit, une vie entière. Peut-être que ce sont leurs vies entre deux départs qui sont différentes, aussi: les unes monotones, ou même seulement régulières, calmes, les autres pleines d’imprévus, irrégulières, agitées, qui aspirent à plus de sérénité.